Signed Supporters
Royal Architectural Institute of Canada
Indigenous Task Force (RAIC ITF)
Douglas Cardinal O.C., Ph.D. (h.c.)
Principle and Founder, Douglas Cardinal Architect Inc.
Luugigyoo Patrick Reid Stewart
Patrick R. Stewart Architect, PhD, AIBC, MRAIC, LEED AP Associate Professor, McEwen School of Architecture, Laurentian University Chair, Provinical Aboriginal Homelessness Committee (BC)
Ray Gosselin
Indigenous Task Force, Ray Gosselin Architect Limited
Bill Semple
MRAIC; Principle, NORDEC Consulting and Design
Eladia Smoke | KaaSheGaaBaaWeak
Architect OAA, MRAIC, LEED AP; Principle Architect, Smoke Architecture Inc; Master Lecturer, McEwen School of Architecture, Laurentian University
Politicians/Public Figures
Senator Serge Joyal
Liberal, Quebec
Dr. David Suzuki, Ph.D., C.C.
Broadcaster, Author, Grandfather and Co-Founder, The David Suzuki Foundation
Ogima Manit8abe8ich
Ogima Chief, Kinounchepirini Algonquin First Nation
Groups, Organizations, and Businesses
The Carleton University Graduate Students Association
Martha Roth
Co-chair, Independent Jewish Voices Canada
John Morgan
Chair, AWARE Simcoe, ngo
Jo-Anne Harvey
Right Relation Network Ottawa
Indigenous Businesses and Professionals
Karen Bisson
Owner, Turtle Lodge Trading Post
Rachele Prud'homme
Owner-President, Medicine Wheel Path
Mixel Laquoa
Professor, Anishnaabe
Indigenous Grandmothers, Elders, groups and individuals
Jane Chartrand
Traditional Algonquin Grandmothers of Pikwakanagan
Tehotsienhate
Elder, Guelph
Individual Supporters
Cathy Remus
Marvyn J Morrison
Patti Butler
Gordon McNeill
Harriet Burdett-Moulton
NWTAA, FRAIC Senior Architect, Stantec
Adrienne Fainman
AIA Associate, M.Arch, Architectural Designer, DCA Inc.
Karin Nagelschmitz
Jane Stratton
Janet Coburn
Mary Ann Valentine
Lorna Cunningham-Rushton
Roxane O'Neill
Heather Farrow
Katie Gabor
Dwight Williams
Jonathan Dickenson
Paul Gibson
OPEN LETTER
Open Letter
Draft for Support
July 19, 2017
Re: L’offre proposée d’occuper l’ancienne ambassade des États-Unis, au 100 rue Wellington à Ottawa comme centre culturel autochtone
Cher Chef Bellegarde, cher Président Chartier, et cher Président Obed,
cc : le Premier ministre Justin Trudeau, le gouverneur général David Johnston et le directeur général de la Commission de la Capitale Nationale Mark Kristmanson
De tout temps, l’architecture a été considérée comme la mère de toutes les formes d’art. Dans son essence même, l’architecture réunit la peinture, la sculpture, l’espace et vise à exprimer les objectifs, les aspirations et la vision de la culture où elle s’enracine. Elle est l’expression physique de la culture qu’elle cherche à servir et elle l’exprime de façon puissante pour quiconque voit l’édifice de l’extérieur ou fait l’expérience des espaces aménagés à l’intérieur. En cherchant à être la voix puissante qu’elle peut être, l’architecture peut élever l’esprit de tous ceux qu’elle rejoint.
L’architecture peut exprimer avec force l’identité des peuples et leurs aspirations, telles qu’ils les vivent et les reflètent dans ses espaces. Elle peut être le miroir des valeurs, la vision du monde et les relations qu’un peuple entretient avec les uns les autres et avec leur environnement immédiat. Comme expression forte, l’architecture peut soit couper un peuple de son monde naturel ou, mieux, réussir à intégrer harmonieusement ce peuple dans le milieu naturel qui l’entoure.
Il est certainement possible de concevoir une réalisation architecturale étonnante, superbe qui pourrait accueillir les peuples des Premières Nations. Nous avons vécu en équilibre et en harmonie sur cette terre depuis des milliers d’années. Nous incarnons une culture qui est vibrante parce qu’elle est en symbiose avec les merveilles de la nature qui nous entoure. Les peuples des Premières Nations considèrent toute vie comme sacrée et se voient eux-mêmes comme faisant un avec notre Mère la Terre. Nos valeurs sont d’aimer et de s’entraider et de traiter les autres peuples comme nos frères et sœurs, aussi bien que de protéger la nature qui nous est chère.
Avec les valeurs, la passion, et l’enthousiasme qui nous animent, nous pouvons créer une merveille architecturale pour servir de foyer aux aspirations et aux objectifs des peuples de nos Premières Nations. Cette réalisation architecturale peut célébrer notre histoire, exprimer notre confiance et notre optimisme dans l’avenir, et surtout traduire le meilleur de qui nous sommes.
L’ancienne ambassade des États-Unis exprime une vision de l’Amérique qui n’existe plus. Leur nouvelle ambassade, cependant, est une expression contemporaine, une image beaucoup plus puissante des États-Unis actuels. L’idée que l’ancienne ambassade, comme une sorte de vêtement de seconde main qui ne convient plus et devrait être remisé, pourrait nous servir maintenant d’abri pour loger notre culture toujours aussi vibrante et dynamique, est tout à fait inappropriée et, c’est une erreur. Ce n’est pas le bon endroit pour les peuples des Premières Nations pour célébrer et partager avec les autres notre expression artistique, nos danses et nos cérémonies.
Aux yeux de certains, dont les valeurs sont souvent d’abord d’ordre financier, et peut-être aussi colonial, l’ambassade apparaît assurément comme « un site immobilier de premier choix », mais cette façon de voir n’est pas celle qui est partagée par les peuples des Premières Nations. Si nous avions été différents, nos ancêtres auraient vendu aux colonistes européens au XVIIe siècle des terrains contre de l’argent et ils seraient rapidement devenus les « barons » du Nouveau Monde. Ils ont plutôt choisi, depuis toujours, d’affirmer le respect de la terre qui est la leur.
Occuper par condescendance coloniale cet édifice est simplement une autre forme d’oppression, de colonisation des esprits, et de marginalisation. C’est perpétuer une négation que nous ne voulons pas faire nôtre pour notre avenir. Vous pouvez modeler votre environnement, mais il peut aussi, à son tour, vous modeler vous-même.
L’ambassade américaine est le mauvais environnement pour définir notre avenir. Nous devons choisir un endroit qui exprime vraiment nos valeurs et notre culture, qui renforcera notre vision du monde et qui pourra informer les immigrants qui viennent s’établir au pays au sujet de notre authentique identité.
Il y a 29 ans, en 1988, le gouvernement du Canada a développé un plan directeur pour la Capitale nationale, traçant les lignes d’un boulevard de la Confédération tout autour, une sorte de voie destinée à faciliter la découverte des lieux et l’accueil des visiteurs officiels. Dans ce cercle autour de la rivière Ottawa, se retrouvent les lieux d’importance pour les Anglais, les Français, et les Premières Nations, semblables au contenu de l’Entente qui a été confirmée dans le Wampum de 1701. On y retrouve la Colline du Parlement, la Monnaie royale canadienne, la Cathédrale Notre-Dame, le Musée des beaux-arts, la Musée canadien de l’histoire, la Parc du Major Hill, la Cour suprême, Bibliothèque et archives du Canada, pour n’en nommer que quelques-uns. Dans ce même plan directeur, le centre de la présence des Autochtones, de leurs institutions, de leurs cérémonies et de leurs célébrations est situé sur les îles des chutes Chaudières, Asticou, sur cette Grande Rivière, Kitchissippi.
Le centre pour les peuples autochtones a toujours été sur ce site sacré, que nous avons toujours considéré avec vénération depuis des milliers d’années. Les aînés des nations Anishinaabe de l’Atlantique jusqu’aux Montagnes Rocheuses, ainsi que William Commanda, un aîné de la nation Algonquine, nous avisent tous que ce site sera toujours notre lieu, notre endroit sacré, comme il l’a toujours été.
C’est à cet endroit précis que nous avons existé depuis des millénaires et où nos racines autochtones puisent sans interruption leur sève régénératrice. C’est sur ce site que notre centre culturel devrait être développé et que notre avenir dans la Capitale devrait s’édifier.
Nous, les soussignés, vous pressons pour que vous écartiez l’option d’occuper l’ancienne ambassade américaine, un symbole de notre recolonisation, et que vous insistiez pour développer ces îles ancestrales sur la rivière Ottawa.
Nous partageons avec vous ces réflexions parce que nous avons confiance que votre vision sera respectueuse de notre histoire, de qui nous sommes et de nos valeurs pérennes.
Primary Recipients
Chief Perry Bellegarde
Assembly of First Nations
55 Metcalfe Street
Suite 1600
Ottawa, ON K1P 6L5
Cc:
Right Honourable Justin Trudeau
Prime Minister of Canada
House of Commons
Ottawa, ON K1A 0A6
President Clément Chartier
Métis National Council
#4 – 340 MacLaren Street
Ottawa, ON K2P 0M6
President Natan Obed
Inuit Tapiriit Kanatami
75 Albert Street
Suite 1100
Ottawa, ON K1P 5E7
His Excellency the Right
Honourable David Johnston
Governor General of Canada
Rideau Hall
1 Sussex Drive
Ottawa, ON K1A 0A1
Dr. Mark Kristmanson
Chief Executive Officer
National Capital Commission
202–40 Elgin Street
Ottawa, ON K1P 1C7
RE: USA EMBASSY in OTTAWA
For years, local residents, concerned citizens, the Algonquin people, and tribes across the country have been working toward the long-held vision of an indigenous centre on the Akikodjiwan islands next to Chaudiere Falls in the Nation’s capital.
This vision was recently undermined, yet again, by the Canadian government offering the old USA embassy to house an Indigenous Centre instead. The open letter explains the inappropriateness of this proposal.
We hope for the open letter to be discussed at the upcoming AFN gathering on July 25. Your support will help demonstrate to the assembly the importance of discussing the letter and responding to the Canadian government accordingly.
The Honourable Carolyn Bennett
Minister of Indigenous and Northern Affairs
House of Commons
Ottawa, ON K1A 0A6
Jim Watson
Ottawa City Mayor
110 Laurier Avenue West
Ottawa, ON K1P 2J1
ATTN Ottawa City Councilors:
Bob Monette, Jody Mitic, Jan Harder, Marianne Williamson, Eli El-Chantiry, Shad Qadri, Mark Taylor, Rick Chiarelli, Keith Egli, Diane Deans, Tim Tierney, Mathieu Fleury, Tobi Nussbaum, Catherine McKenney, Jeff Leiper, Riley Brockington, David Chernushenko, Jean Cloutier, Stephen Blais, George Darouze, Scott Moffatt, Michael Qaqish, Allan Hubley